Le microbiote cutané est devenu un sujet d’intérêt pour les industries nutri-cosmétiques, dermo-cosmétiques et de la beauté. De nouveaux produits ont vu le jour affichant une mention respectant le microbiote cutané, ainsi que des soins contenant une nouvelle catégorie d’actifs, les pré, pro et post-biotiques, cherchant à protéger, rééquilibrer ou maintenir son équilibre. Ces innovations sont permises par des avancées scientifiques et technologiques significatives portant sur l’étude des microbiotes. 

Le rôle du microbiote cutané dans la santé et l'immunité de la peau

L’Homme n’héberge pas un mais plusieurs microbiotes interconnectés et formant un écosystème complexe en constante évolution. Ils représentent l’ensemble des micro-organismes (bactéries, virus, archées, champignons et protistes) nichant sur toutes les muqueuses, autour et au sein de certains organes. Le microbiote intestinal est le plus connu et le plus caractérisé. Cependant, des recherches s’intéressent depuis quelques années, à d’autres microbiotes, dont celui présent sur la peau (1). Ce microbiote, dit cutané, diffère d’un individu à un autre, comme une signature biologique, qui lui est spécifique.

Les différentes fonctions de ce microbiote cutané sont en cours de caractérisation. Il participe à la protection cutanée, en prévenant l’entrée et la croissance de pathogènes, ou en contribuant aux défenses immunitaires de la peau. Il module aussi des propriétés de la peau, comme l’élasticité, l’hydratation ou encore la production de sébum.

 

Exploration du microbiote cutané: Facteurs d'équilibre et de vulnérabilité

De nombreux facteurs perturbent le bon équilibre du microbiote cutané et le rendent vulnérable. Parmi eux figurent des facteurs environnementaux (exposition à la pollution, aux toxines, aux fortes variations thermiques), comportementaux (lavages excessifs, applications répétées de produits cosmétiques non adaptés, de solutions antibactériennes ou antibiotiques topiques) et de santé (état de stress, santé intestinale, immunodépression).

Application de produit cosmétique pour le microbiome cutané

Une connaissance approfondie des génomes, des transcriptomes et des métabolomes

Longtemps ignorés par manque d’outils analytiques, les microbiotes sont devenus un sujet de recherche majeur. Les études se multiplient pour mieux les caractériser et comprendre leurs rôles au sein des organes, des organismes, ou des milieux environnementaux. Ces études peuvent se faire à plusieurs niveaux, notamment par l'analyse des génomes, transcriptomes et métabolomes des microorganismes composant un microbiote donné, que l’on appelle «microbiome»(2)

 

Les enjeux sont multiples, tant pour le secteur de la santé que pour de nombreux autres secteurs d'activité, parmi lesquels l'agroalimentaire, l'environnement, ...

 

Cosmétiques respectueux du microbiome : Recherche pionnière et conformité réglementaire dans le domaine des soins du microbiote cutané

Les recherches sur le microbiote cutané et, plus précisément, celles portant sur le microbiome(2) intéressent de plus en plus l’industrie cosmétique. En Europe, 2,35 milliards de dollars ont été investis dans la R&D cosmétique en 2019(3). De nouveaux produits mentionnent sur leur packaging l’innocuité de leur composition vis-à-vis du microbiote cutané, voir même les effets positifs visant à protéger, rétablir ou maintenir ses propriétés. Cette communication répond aussi à une demande insistante, de la part des consommateurs, de pouvoir disposer de produits cosmétiques dépourvus de toxicité.

Les acteurs du secteur, qu’ils soient développeurs ou façonniers, cherchent ainsi à identifier et à confirmer les effets de leurs produits à visée dermo- ou nutri-cosmétique sur le microbiote cutané. D’un point de vue réglementaire, les effets revendiqués, comme l’innocuité des compositions, doivent être démontrés. Ainsi, sur le marché européen, des études précliniques et cliniques doivent prouver les allégations des produits cosmétiques(4) pour permettre l’affichage de mentions ou de certifications comme “microbiome-friendly” ou “respectueux du microbiome cutané“. A l'heure actuelle, le choix des méthodes d'analyse est cependant laissé à libre appréciation des industriels et des bureaux d'études du secteur.

Recherche et conformité réglementaire : microbiome cutané

 

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GenoScreen : L'analyse de pointe du microbiome au service des innovations en matière de soins de la peau

Les acteurs du domaine de la dermo-cosmétique, de la nutri-cosmétique et de la beauté de la peau ont besoin de s’appuyer sur des études scientifiques pour développer et valider leurs allégations. A cet égard, le séquençage et l’analyse génomique et métagénomique du microbiome cutané sont devenus des analyses de plus en plus indispensables pour développer et valider des produits. Dans ce contexte, GenoScreen est reconnu comme un acteur référent.

 

L’offre de GenoScreen se distingue par une approche globale, allant de la préparation des échantillons à l’interprétation des résultats d’analyse, à savoir :

  • Un accompagnement tout au long de l’étude : de la définition du besoin à l’interprétation des résultats, en passant par la mise au point du design de l’étude
  • Un protocole de prélèvement standardisé des échantillons cutanés
  • Une préparation et un séquençage des échantillons selon un protocole adapté au microbiome de la peau
  • Des analyses bio-informatiques mettant en œuvre des pipelines propriétaires dédiés à l’analyse des communautés microbiennes cutanées
  • Une interprétation des résultats obtenus qui apporte des réponses claires et exploitables

 

Découvrez plus précisément nos applications et les projets que nous accompagnons.

 

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(1) Définition de la review Byrd et al., 2018 - Nat Rev Microbiol

(2) Définition de la review Berg et al., 2020 - Microbiome

(3) Cosmeticobs, article du 17 octobre 2019 à l’occasion du Congrès Skin Microbiome 2019 : de la recherche à l’innovation cosmétique 

(4) Textes réglementaires relatifs aux allégations de santé des produits cosmétiques :

  • Directive européenne 2005/29/CE relative aux pratiques commerciales déloyales
  • Directive 2006/114/CE sur la publicité trompeuse et comparative.
  • Article 20 du Règlement n°1223/2009 (toute allégation doit faire l’objet d’une preuve, liste des conservateurs autorisés ne nuisant pas au microbiote),
  • Règlement n°655/2013 (liste des critères relatifs aux allégations pouvant figurer sur l’étiquetage des produits cosmétiques)
  • « Technical document on cosmetic claims » de juillet 2017 (reprend et illustre le règlement de 2013)
  • ISO 11930 
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